Un verre nocturne [Quête 1]

Un vent paisible parcourait les ruelles de Lisianski, rafraichissant les lieux après une rude journée. La nuit avait abaissée la température et l’astre nocturne éclairait faiblement les chemins où quelques ivrognes et hommes malfamés flânaient sans se soucier de leur entourage. La lune, reine du haut de son royaume, caressait d’un rayon argent une bâtisse ancienne, une vieille taverne à l’allure jaunit.

Hearos marchait lentement dans le dédale de ruelle. Après sa journée, il avait bien envi de se rafraichir le gosier. Il vit, non loin de lui, l’endroit en question. Il passa devant un homme complètement bourré qui hurlait à tue-tête son désespoir avant de s’endormir sur le trottoir. Le capitaine l’enjamba et poursuivit sa route jusqu’au portes battantes de la taverne. À peine était-il arrivé qu’il se fit bousculé par deux hommes qui poussaient un autre hors de la bâtisse en lui criant de « ne jamais remettre les pieds ici ».

Hearos leva les yeux au ciel et marmonna son mécontentement, puis entra. Il jeta un bref coup d’œil sur la salle; des tables rondes au premier étage, des colonnes de bois et un comptoir qui barre l’accès au réserve. Simplement décorer et légèrement délabré était la décoration dans la partie dans laquelle il se trouvait. Il regarda à peine les visiteurs et se dirigea au comptoir, comme un habitué. Il s’y accouda et fit signe au barmaid.

-Un verre de n’importe quoi, demanda-t-il de son ton revêche. Tant que ça rafraichit.

Hearos attendit que le tavernier lui dise quelque chose et c’est ce qu’il fit. Il lui tendit un vieux parchemin jaunit en tout aussi mauvaise état que la taverne elle-même, disant qu’il l’avait reçus d’un de ses proches parents. Intrigué, le capitaine le prit et le regarda sous toutes ses coutures avant dans lire le contenu. C’était une énigme, sous la forme d’un poème, qui menait certainement à un autre indice, comme une carte au trésor. Étant un homme de logique et de déduction, Hearos était très tenté par ce misérable bout de papier signé par ce mystérieux James D. Adorant aussi relevé des défis, il ne pouvait s’empêcher de vouloir déchiffrez son contenu, comme le tavernier n’avait pas réussit. Levant les yeux après sa lecture, il regarda l’homme derrière le comptoir qui lui dit que c’était supposé amenée gloire éternelle.

Intéressant.

Hearos allait répondre quand il se retint pour réfléchir. Ce pouvait très bien être une mauvaise blague d’un tavernier sournois comme ce pouvait être réellement une énigme menant à la gloire éternelle. Peut importe ce que c’était, de toute façon, il n’avait rien à perdre, excepté du temps pour recruter son équipage et la face. Si c’était une mauvaise blague, il le ferait savoir au tavernier.

La gloire éternelle l’intéressait, c’était évidant, mais il ne voulait pas le faire savoir au tavernier. S’il avait l’air, lui, le « marin d’expérience » de trouver ça inintéressant, le tavernier ne serait pas tenter de reprendre son papier et de rechercher le sens de l’énigme.

-Pfff…La gloire éternelle! Si vous la cherchez, ce n’est surement pas avec ça. Bien sûr que sa m’intéresse, mais je ne crois pas que ce bout de parchemin ridicule me l’apporteras, croyez moi. Votre énigme ne vaut guère plus qu’une bouteille de mauvais rhum, dit-il en haussant les épaules.

Il déposa le papier sur le comptoir.

-Bon. De toute façon, je n’ai rien de mieux à faire. Je peux bien déchiffrez ce parchemin et allez jeter un coup d’œil. D’après moi, votre vieux à un peu exagéré les choses en vous parlant de gloire éternelle, dit-il en prenant un air décontracter pour ne pas se trahir. Je vais prendre un autre verre, laissez-moi juste le temps de relire le papier.

Ah bon…Il ne s’y intéressait pas plus que ça. Surement était-il découragé à force de chercher sans relâche? Hearos haussa les épaules, il n’aurait qu’à s’en passer.

Attendant que le tavernier revienne avec son verre, il examina le papier avec plus de soin. Il relit l’énigme plusieurs fois et se dit qu’il devrait demander plus de renseignement au patron de la taverne pour avoir une piste où débuter sa recherche. Quand ce dernier revint, Hearos lui posa la question :

-Écoutez. Je ne sais pas trop tout ce que ce charabia veut dire, puisque je ne viens pas de cet endroit. Ça semble indiquer un lieu ou quelque chose du genre, mais je ne saurais vous dire sans plus d’information. Si vous avez quoi que ce soit à me dire sur ce papier, peu importe si cela vous semble futile, j’aurais besoin de le savoir.

Il réfléchit un moment.

-Par exemple, quel est le nom de celui qui vous à léguer ce papier? Sauriez-vous qui est ce James D.?, demanda-t-il en relisant à nouveau le parchemin.

- Très bien, dit Hearos vaguement en se concentrant sur son verre qu’il avala d’un trait.

Le capitaine réfléchissait à toutes ses informations, en fait, il n’avait pas grand-chose. Mais sa lui suffirais pour trouver une solution. Relisant une dernière fois l’énigme, il plia le papier et le fourra dans sa poche avant de se lever de son siège.

- M’sieur, dit-il en levant légèrement son chapeau comme salutation.

Il déposa quelques pièces sur le comptoir pour régler sa commande puis se retournant, il se dirigea vers la sortie de la taverne.